Que vous soyez adeptes fervents de la numérologie ou profanes effarouchés à la moindre évocation d’un nombre (autre que 2001 ou 007), vous serez bientôt obligés de reconnaître que les Glanches étaient l’équipe idéale pour organiser cette 26ème session du frcd, ne serait-ce que pour la pâtée monumentale infligée à tous les participants de la 25ème, mais je m’égare du sujet…

En effet, 26 étant le nombre de lettres dans notre alphabet, il était naturel que les organisateurs de cette session soient aptes à survoler toute la diversité de l’abécédaire cinématographique en rendant un hommage égal à la cinéphilie dite noble qu’aux zéderies les plus innommables (créneau qui nous était réservé), sans distinction de couleur, d’âge ou de provenance… L’alphabet fini, il sera temps de regarder avec fierté le site des archives du jeu (continuellement mis à jour par l’une de ses légendes) pour organiser une grande séance d’auto-congratulation satisfaite face à la variété et la complétude des phrases composées par les 26 sessions de cet alphabet… Mais nous n’en sommes point là encore, et si les Glanches sont les organisateurs idéaux de cette session, c’est également pour moultes raisons toutes plus troublantes les unes que les autres.

Originellement, la Glanche tire son nom du croisement du Gland et de la Tanche, réunissant fièrement toutes leurs qualités respectives (demandez pas lesquelles). Elle s’épanouit ainsi dans des milieux humides situés à plus de trois mètres au dessus du niveau du sol, ce qui en fait limite assez son potentiel d’épanouissement. Son existence contredit en partie la théorie de l’évolution qui suppose qu’une espèce pour survivre doit être utile à quelque chose, mais ne cautionne guère plus la théorie créationniste parce que, bon, qui pourrait créer ça ? Sa pérennité, et encore plus la triomphante maturité qu’elle a atteint lors de la session 25, demeurent donc un mystère pour qui s’y intéresse, ce qui là encore limite beaucoup.

Mais revenons à notre nombre 26, lequel désigne en France le département de la Drôme, mot formé lui par le croisement du Drôle et du Drame, ce qui correspond bien (surtout le deuxième) à bon nombre de membres (et par là, nous parlons des joueurs) de cette équipe. Etonnant, non ?

Plus surprenant encore, cette propriété du nombre 26, seul entier compris entre un carré (de 5) et un cube (de 3) quand les Glanches demeurent jusqu’à preuve du contraire les seuls à finir entiers une session du frcd coincés entre un Ricard (ou 51) et un cubi (de rosé). Par ailleurs, 26 est le nombre de dimensions de l'espace-temps dans la théorie bosonique des cordes, mais là, bon, voilà, quoi, allez comprendre ça entre un Ricard et un rosé…

Enfin, 26 est selon la classification périodique des éléments le numéro du fer, ce qui caractérise autant la santé (de fer) que le savoir (fer) de cette équipe.

Autant de coïncidences frappantes (et sinon, attendez de finir le rosé, elles vont commencer à taper, les coïncidences) qui font que, incontestablement, cette session n°26 marquera l’histoire du frcd. Et pour mieux pénétrer l’histoire, faisons plus ample connaissance avec chacun des joueurs de l’équipe :

Glanches :

Rocka :
Chef vénéré et adulé, je guide d'une main de fer la mythique équipes des Glanches depuis maintenant 5 sessions. Peu nombreux sont les membres de l'équipe encore présents depuis la lointaine époque de la terrible session des Gentlemen (seul L'étranger est encore là, mais je me demande s'il s'en souvient lui-même). Nul doute que la qualité exponentielle des résultats de l'équipe vient du sillon que je creuse session après session, emmenant toujours au bout de leurs possibilités des coéquipiers souvent en-dessous de leur potentiel. Je n'ai pas mon pareil pour faire semblant de ne pas reconnaitre un film, pour doucement aiguiller mes compagnons vers la bonne réponse et les laisser tirer profit de la gloriole de leur trouvaille. Profondemment contre la démocratie, j'ai réussi avec Les Glanches à valider le principe du despotisme éclairé.

Harry Hausen :
Cet organisateur hors-normes pâtit parfois d’une réputation douteuse de pochetron et d’incompétent (et oui, aussi en plusieurs mots), souffrant d’achat compulsif et d’ivresse caractérisée. Il faut ici rétablir la vérité : tout cela n’est pas faux, loin de là. Episodiquement, et dès lors qu’une trace de sang ressurgit dans ses veines au milieu de l’alcool, Harry émerge de ce coma éthylique devenu son état permanent, pour vous proposer des images venues de nulle part et dont lui seul a le secret, le tout accompagné d’un râle guttural, entre la harangue farouche et l’odeur du hareng pas frais, évoquant aux spécialistes émus les plus grandes heures de la légendaire fête de la bière de Neuburg-Schrobenhausen la bien nommée.

L'étranger :
D'un étranger, je n'ai que le pseudo, car ma classe internationale et mon humour ravageur sont connus dans le monde entier... Si, si, allez voir sur Google et osez taper mon pseudo, vous verrez tous ces articles qui ne parlent que de moi ! A ce propos, si je chope cet Albert Camus qui a écrit un livre sur moi sans me verser le moindre royalty, dites-lui que c'est un homme mort ! (En vrai, je me suis déjà chargé de son cas mais chut...) Sinon, grâce à mon immense culture cinématographique, mon sang froid, mon sens inné de l'observation et de la déduction, et accessoirement mes talents d'informaticien de niveau Bill Gates et demi, j'ai quand même réussi au fil des sessions, à cumuler 5,5 points à moi tout seul. Bref, grâce à ces nombreuses qualités, il est inutile de préciser que je suis l'âme et le pilier de ce groupe (et accessoirement, le mieux payé aussi). Sachez enfin qu'en tant que star mégalomaniaque de l'équipe, je ne vous aime pas. En conséquence de quoi, pour votre peine, je vous ai selectionné les pires captures de daubes que vous n'ayez jamais vues. Si avec ça, je ne vous donne pas envie de participer !

Swan :
Traumatisé à 11 ans par la vision de Helmut Berger violant sa propre mère, Swan décide de se retirer dans un couvent et de devenir un Funky Monk. Il se consacre alors à l’étude des œuvres à base de voyeurisme schizophrène, de pillage de temples amazoniens, et de façon plus générale d’explosion de têtes de morts-vivants à coups de fusil à pompe. Libéré quelques années plus tard, il rejoint le monde réel et prêche sur les routes la bonne parole de Saint Format Respecté, expliquant à ses ouailles pourquoi regarder un McTiernan sur TF1 constitue une hérésie de troisième catégorie. Son chemin croise un jour celui d’autres apôtres de la pelloche burnée, avec lesquels il décide de partir en croisade afin de démontrer que la naphtaline, c’était mieux avant.
Ah oui, sinon, on l’appelle souvent le psychopathe.

Pasco Meisner :
A l'instar du Monstre du Loch Ness, du Yeti ou du Croquemitaine, le Pasco Meisner reste à ce jour une énigme. Surtout pour lui-même. Depuis son apparition, que certains historiens font remonter à un triste 9 décembre 1992 dans la grande salle du Normandie mais dont le lieu et la date sont encore sujets à caution, il n'a cessé d'intriguer les spécialistes. Le seul point d'accord de tous ces éminents pontes, c'est qu'en matière de 7ème art, le Pasco Meisner n'a qu'un seul crédo : le cinoche c'était mieux avant ! Avant les effets spéciaux numériques, avant le son Dolby, avant le cinemascope, avant la couleur, avant le son, avant le film flamme, avant le kinetoscope, avant... Ta gueule, Pasco ! Ah mais quelle plaie celui-là ! D'autant que cette version a été recemment mise en péril par une étude menée par le Pasco lui-même dont il ressort que le Pasco est objectivment l'amalgamme le plus réussi depuis disons... le Christ ou John Lennon, de réserve asiatique, de bon goût italien, de flegme britannique et de beauté grecque... ou de réserve italienne, de bon goût asiatique, de beauté britannique et de flegme grec, lui même s'y perd parfois. Sachez seulement que sans Pasco, point de Glanches. Il en est à la fois le gourou, le leader charismatique, le petit père et le guide spirituel. Et ce, en toute modestie...

Margo :
Transféré pour une bouchée de pain du regretté FC Classik Feet Under au Glanche Olympique, Margo a gagné sa place de titulaire et l'estime de ses petits camarades en fouillant les 7328 pages du site de Castorama pour y dégoter LA mythique poignée de porte du FRCD. On n'avait pas vu Maître des Clefs si convaincant depuis Rick Moranis dans Ghostbusters... Moins à l'aise avec les captures de mains ("attendez, je vais pas me casser le cul à vérifier Walk The Line, je suis sûr que c'est pas ça, Johnny Cash n'a jamais eu les ongles aussi sales"), il passe dès lors des nuits entières sur manucure.com afin d'être fin prêt pour la session 27...

Roy Neary :
Ni chef, ni mentor, ni gourou, ni même âme (damnée ou non) des Glanches, l'auguste Roy Neary ne recherche ni les honneurs ni la gloire. L'autre transfert record des Classik Feet Under (avec Margo la bombe) se contente seulement de faire gagner son équipe en donnant les bonnes réponses quand ses partenaires sont lessivés, dépités, écoeurés, ridicules, à la rue, au bout du rouleau, c'est-à-dire très souvent. Partageant son temps précieux entre l'écriture de futurs chefs-d'œuvre et la danse lascive et sensuelle (pour plus de détails, consultez Salseroy-Neary@salsa.fr, tapez macho-rateau), Roy accepte néanmoins de mettre son immense culture cinématographique et sa mémoire de chameau (ou d'éléphant, mais c'est moins fun) au service de ses compères bien-aimés, les Glanches, la meilleure équipe (et la plus sobre… ben oui, Harry Hausen a encore tout éclusé) jamais rencontrée dans l'histoire du FRCD. Doté d'un esprit vif, qui l'amène à recourir aux réflexions les plus tarabiscotées qui soient pour associer partouze dans un pot de fleurs et Ernst Lubitsch, Roy Neary démontre les mêmes aptitudes et rapidité d'exécution dans l'organisation de cette session 26 dite anniversaire ; la preuve : il n'est pas dit qu'avant la fin de cette session, il soit parvenu à choisir toutes ses images et à les mettre en ligne (au cas où, il est prévu, en guise de remplacement, des captures de figures de salsa dont il faudra deviner l'appellation). Comme dit son ami Steven, Roy est un sacré type (le 3ème après Dieu et ce même Steven) !

ed crane : Benjamin de l'équipe, recruté dans une équipe gagnante par un hasard aussi ahurissant que malheureux (mes collègues en témoigneront, surtout le 2ème point), résolument inutile quand il s'agit de trouver un film (mais d'une grande efficacité quand il s'agit de faire le mauvais choix entre deux propositions), je fais un peu office de mascotte chez les Glanches, mais sans la connotation positive, affectueuse et bienveillante généralement attribuée à ces tas de poils rencontrables sur les stades d'athlétisme ou aux inaugurations de Conforama. Ma contribution d'organisateur a donc été sommaire, souvent réprimée par les quolibets et les railleries de mes congénères (qui me sont, j'en ai conscience, en tous points supérieurs) et mon seul souci a donc été de faire profil bas et de suffisamment flatter les maîtres pour qu'ils cessent de m'humiler en me passant la bite au cirage. Malgré tout, ils me laissent proposer quelques films, que j'avais souhaités (pour attirer là aussi la sympathie des joueurs, en vue d'un éventuel recrutement dans une équipe moins impitoyable) très connus et proposés dans de belles captures de dvd, propres, nettes et explicites. Mais même ça, ils ont pas voulu...